Home we'll go (Rafael)

Home we'll go

ft. @Rafael Arvino

La soirée à Bilgewater avait été magique. Non, plus que ça même, c'était le genre de souvenir que tu n'oublierais jamais parmi les nombreux que tu possèdes. Les odeurs maritimes mélangées à la chaleur des lèvres de Rafael, le goût des fruits de mer et le scintillement pétillant dans les yeux du Piltovien. Tu te souviens de tout et si tu ne l'as pas revu depuis, ça ne t'a pas empêché d'être à ses côtés via ta mémoire. Cependant, c'était loin d'être votre dernière rencontre et ce soir serait la prochaine. Il semblait jaloux du fait que tu aies vu où il travaille et où il vit et même si tu lui as montré un bout de toi en l'emmenant à Bilgewater, il voulait en voir plus. Tu aurais pu l'inviter chez toi directement, cela dit il n'y avait pas grand chose à admirer. Si lui vivait dans une immense demeure à la hauteur de sa richesse, tu ne possédais qu'un simple appartement. Certes, étant dans Piltover, il n'était pas des plus minables, mais c'était sans doute le moins cher et spacieux de la ville. Tu t'en fichais, ça t'allais très bien d'ailleurs, tu n'étais pas souvent chez toi. Tu passais plus de temps à ta boutique et c'est pour ça que tu as décidé de l'inviter là-bas. Asta avait déjà pu découvrir ta boutique et ton jardin, c'était au tour de Rafael.

Bien sûr, et pour une fois depuis un petit moment maintenant, tu avais pris soin de nettoyer ta boutique de fond en comble. Les clients pouvaient trouver un certain charme à voir un peu de saleté dans une boutique d'herboriste. Une toile d'araignée rajoutait un peu de mystère à l'endroit, aussi idiot que ce soit. Cependant, ton invité de ce soir était un invité d'honneur et tu ne voulais pas lui faire miroiter un peu de mystère. Non. Tu voulais lui montrer un bel endroit, une boutique propre et nette comme tu pourrais le devenir en le côtoyant. Tu avais entretenu ton jardin aussi bien que lui, c'était plus habituel. Ton jardin était sans doute la possession à laquelle tu tenais le plus. Tu avais invité Rafael à se rendre à ton adresse à une heure précise, un peu avant le crépuscule. Il avait dû comprendre que tu avais une idée en tête et le fait que ce soit en lien avec lui ne rajoutait que plus de poésie à cette invitation. Ainsi, tu l'attendais à l'heure convenu devant ta boutique, sachant très bien qu'il serait à l'heure pile. En voyant cet homme élégant et, comme à son habitude, bien habillé, se rapprocher de ta boutique, ton corps débuta un rythme plus soutenu et rapide. Bon sang qu'il était beau.

« Pile à l'heure ! » Un sourire à la fois sincère et taquin s'imprime sur ton visage alors que tu te rapproches de lui pour déposer un baiser sur ses lèvres. Tu ne te rends compte qu'après de ton geste qui était instinctif, mais tu préfères ne pas insister dessus juste au cas où. Tu attrapes sa main, n'ayant pas de temps à perdre. « Viens vite ! » Tu le tire jusqu'au jardin derrière ta boutique, contournant le bâtiment. Une fois dans le jardin, tu le laisses admirer ces nombreuses plantes et fleurs de différentes couleurs et d'une beauté à couper le souffle. Sans oublier l'arbre au centre qui semble illuminé et qui bouge au contact, ce qu'il finira par découvrir. Pour l'heure, c'est un autre spectacle que tu veux lui offrir. « Regarde bien. » Alors que le soleil se couche, au moment précis du crépuscule, les plantes prennent une teinte sombres et violacées avec quelques lueurs turquoises. Les couleurs sont semblables à des néons de grandes qualités et donnent un spectacle auquel tu adores assister. Le moment n'est que de courte durée. Une fois le soleil couché ou presque, les teintes semblables à des néons s'effacent lentement. Tu te tournes alors vers Rafael, un sourire sur le visage, espérant qu'il ait apprécié ta petite surprise. « Le crépuscule, c'est mon moment préféré de la journée ! » Un peu taquin, tu sais qu'il aura compris le double sens de ta phrase. « Voilà donc ma boutique ! T'en fais pas, on va visiter l'intérieur, mais je voulais d'abord te montrer mon jardin. Ce sont essentiellement des plantes ioniennes, mais pas seulement. J'en suis très fier. » Et c'est bien la seule chose dont tu peux être fier en ce moment.

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