Rafael - The Trickster

Le printemps s'épanouissait, Oshra Va'Zaun était emplie de l'insouciance juvénile et créative de cette saison. Au milieu de cette cité marchande, je vis le jour. Mes yeux bleus s'ouvraient pour la première fois sur ce monde qui m'attendait, sur ce clan qui me ferait grandir.

Auprès de mon père j'appris l'art de sculpter le bois, de bâtir et construire les demeures de nos voisins, comme il était de coutume chez les Arvino depuis toujours. Mais c'est notre mère qui nous enseigna et nous transmis cette passion pour les bijoux. De la confection à la vente, en passant par les recherches de matériaux et de pierres, notre mère était la plus réputée d'Oshra Va'Zaun, enfin surtout de son marché!
Nous sommes nous mêmes devenus créateurs, et les plus riches comme les plus pauvres se pressaient pour admirer, pour toucher, pour acheter, et parfois tenter de nous voler. Le clan Arvino s'enrichit rapidement, et s'éleva dans la société de l'époque. Tous les jours avec mon frère nous allions créer, fabriquer puis vendre nos plus belles œuvres.
Les marchands Shurimiens nous parlaient souvent des trésors de leur pays, tombés dans le sable, tout comme ses trésors, ses pierres précieuses et ses bijoux et artefacts. Ces légendes deviennent la cible d'une obsession chez toi mon frère, une obsession que ni ton mariage, ni la naissance de ton fils n'altèrera.
Cette même année fut également celle de mon propre mariage avec une jeune fille de la cité qui m'était inconnue, mais dont notre père ne cessait de me rabattre les oreilles à longueur de temps. Contrainte elle aussi à ses épousailles, elle décida de fuir cette vie et plongea dans l'ombre de Pilt, et plus jamais ne refit surface. Cette perte me décida à te suivre dans ta quête de Shurima, et notre voyage débuta l'année suivante.

Plus le temps passait, plus je me questionnais quand à ces mystérieuses richesses impalpables du Mont Targon. Le désert finit par prendre fin, et un nouvel horizon se dessina sous nos yeux. Nous découvrions d'autres villages, d'autres peuples aux traditions et habitudes différentes. Le monde qui hantait mes espoirs était étrangement peu semblable à l'idée que je m'en étais fait, mais c'en était que plus excitant de le découvrir, de l'appréhender.

Devenu l'Aspect du Crépuscule, je n'étais plus vraiment guidé par ce pour quoi j'avais dédié ma vie auparavant. Les tensions qui agitaient Runeterra faisait basculer les terres, les vies, et jouaient avec l'ombre et la lumière qui équilibrent désormais mon monde. Je décidais à quitter ma famille, incapable de résister à mon besoin de rétablir l'équilibre fragile de cet univers. Je partis pour le Bastion Immortel et vit les Noxii se rassembler et s'unifier, ramenant la lumière sur ces terres qui ne l'avait plus connu depuis des décennies. C'est durant cette aventure que je découvris pour la première fois les Arts Architecturaux, et qu'auprès du jeune peuple de Noxus je complétais le savoir que mon père m'avait légué.
Les ravages de ce conflit m'effraya, je dois bien le reconnaître. Oshra Va'Zaun m'accueilli alors à nouveau, pour plusieurs années, jusqu'à ce que mon chemin me guide vers les terres ionienne.

Lors d'une réunion du Haut Conseil, j'appris l'invasion d'Ionia. Il me fallait partir pour ces terres éloignées, et c'est ce que je fis. Je démissionnais du Haut Conseil, laissant la place à un descendant de mon frère.

Guidé, je découvris les terres d'Ionia occupées par les armées noxiennes. Je profitai de ce voyage loin de la cité dans laquelle je m'étais établi depuis longtemps pour agrémenter mes connaissances et m'aventurer sur les terres Ioniennes. Ce fût l'occasion pour moi de croiser de nombreuses routes, et d'apprendre plus sur les traditions Ioniennes qui se rapprochaient beaucoup de ce que je ressentais en tant qu'Aspect de l'Equilibre, de que ce je vivais en moi.
Etrangement, je ne percevais aucune obscurité dans les ambitions noxiennes, ce qui m'encouragea à temporiser les Ioniens qui souhaitaient protéger leurs terres en combattant. Mais tout fini par s'accélérer. Les combats firent rages, et je m'opposais aux noxiens autant qu'aux ioniens, toutes leurs actions faisant un peu plus sombrer le monde dans le chaos et les ténèbres.
Mes actions furent un échec, je fus obligé de repartir, blessé, ne pouvant influencer l'inévitable.

La Ruine se déchaine partout dans le monde, le faisant sombrer dans les ténèbres, une noirceur que ma lumière ne peut combattre. Durant ces années, j'ai participé à de nombreuses mission visant à repousser, combattre la Brume. Enfin les premières expéditions servaient ce but. Mais les échecs à répétitions nous ont poussés, avec le Haut Conseil, à ouvrir nos portes et partir secourir ceux qui pouvaient encore l'être.
Des morts par milliers, et l'Ombre qui prenait toujours plus de place, sans jamais n'avoir de répits.
La cité de Piltover évolua, il le fallait. Zaun fit de même, bien sûr. De même que le Haut Conseil qui accueillerait désormais tous les peuples réfugiés. L'Unité devait être notre seul objectif, la seule vision commune qui permettrait le maintient fragile mais essentiel de la paix au sein des murs de Piltover.