River Rowan, celui qui peint la rivière rouge

Dans une famille nombreuse au fond de la faille de Zaun, des bébés naissent, dont un bébé pas bien beau sous la ceinture. Est-ce un accident de mère nature ? Un effet secondaire de l’eau polluée du puisard ? Pour la mère venant d’accoucher, peu importe. Sa sage-femme lui dit que l’enfant respire et tête normalement, alors il peut grandir et travailler. Tant mieux. On a besoin de bras ici-bas.

A l’âge de cinq ans, l’enfant est en mesure de ramasser avec ses frères et sœurs des pièces mécaniques inutilisées tombée au faut du puisard. La vague d’exilés démaciens inclus les mages et les travailleurs paysan les moins fortunés, qui n’ayant pas les moyens de s’installer à Piltover ou à la surface, descendent de plus en plus près du puisard. Les parents perdent du terrain sur leur champs d’activités précaires, et un sentiment de xénophobie s’installe.

Décès du dernier parent, les frères et sœurs les plus âgés s’occupent de remettre les plus jeunes entre les mains d’adultes protégés par un baron de la pègre et s’engagent pour travailler en échange de leur protection. Aucune activité n’est trouvée pour l’enfant, qui continue en plus de subir de la malnutrition, d’être exposé à divers agents chimiques. Les ateliers démaciens ferment rapidement après dans un concours de circonstances de xénophobie, intérêts de la pègre et demande de réglarisation pour risque de crise sanitaire. Sans logement fixe, il retourne dans le puisard, et est rapidement, pour tromper la faim, la faiblesse te la fatigue, exposé au Shimmer. Le vol et le larcin lui permettent de continuer à pratiquer l’illustration, et il vend ses services pour un repas ou deux.

Après une décennie en marge de la société, la réputation d’artiste raté est tenace à Zaun, mais ne lui pose aucun problème. Il ne se plaint pas ; ses économies rachitiques lui permettent de payer un loyer avec à peine de retard dans un minuscule sous-sol de la Voie, qui lui sert de tanière, d’atelier et d’entrepôt pour toutes ses toiles invendues qu’il repeint régulièrement en blanc pour s’en servir à nouveau. Presque par hasard et sans espoir, il répond à une annonce de Piltie pour des travaux d’illustration scientifique à l’Université. Contre toute attente, sa candidature est acceptée, et lui permet de stabiliser un revenu. La chercheuse qui l’emploie est un poil excentrique, mais au moins elle paie toujours à l’heure.