Seuls les cailloux ignorent la peur / brad

Alkyòne Psarà

Lorsque tu foulais les ruelles sordides du Puisard, Horazi palpitait toujours dans sa pierre de magnétite, prête à réagir à tout, à prendre possession de ton corps pour protéger cette enveloppe charnelle que tu possédais et dont elle te dépossédait parfois. Rien n’était plus important pour elle que de te garder en vie : tu étais son vaisseau, et elle attendait plus ou moins sagement, le jour où ta conscience et ta force fondraient comme neige au soleil afin de prendre possession pleinement de ton corps… Ce même corps qu’elle jugeait trop petite, trop faible, elle ne cessait de te le répéter… Et tu t’y étais habituée. Sauf que ce corps, c’était le tien, et malheureusement tu ne pouvais le changer, quand bien même parfois Horazi te soufflait-elle de l’enrichir encore…

Alors tu avançais vers les premières usines de Glasc Industries, les plus anciennes, celles qui ont été le plus coûteuses à rénover il y a quelques années…. A protéger aussi, soyons réalistes.

Tu pénétrais les lieux sans mal, sans peine. Tu les connaissais par coeur aujourd’hui, quand bien même n’y travaillais-tu pas toi-même. Tu prenais toujours grand soin à saluer tout le monde, à connaître les prénoms de tout le monde, parfois même des détails de leurs vies… Tout ces efforts pour perpétuer cette sensation de grande famille qu’avait impulser autrefois la fondatrice Glasc qui étaient fort utiles… Mais certaines personnes avaient parfois un peu plus d’attention que d’autres… Comme ce jeune homme vers lequel tu t’approchais, dans son atelier qui était étrangement calme.

« Ferrailles. » l’interpellais-tu, et ce, jamais par ce prénom qu’il s’était donné. « Comment vas-tu ? » Tu cherchais un tabouret à roulettes libre non loin des établis, et tu y posais tes fesses dessus. Tu roules un peu, te tournant vers lui, toute ton attention dirigée vers lui. Ta préférence voulait dire qu’il devait faire un effort pour s’arrêter dans ses travaux et parler avec toi. Après tout, n’était-ce pas toujours un grand honneur lorsque la chem-baronne descendait pour voir ses précieux atouts ?

Brad Ferr

Mar 17 Oct - 12:23

"Boite à malice" ? marmonnais-je à voix haute. "Non .. non vraiment pas". C'était un nom bien trop piètre pour cette création. "Surprise ... Hum... Surprise duuuu .. chef ?" Je pris dans mes mains cette petite boite puis je récitais une nouvelle fois à haute voix "Surprise du chef. Surprise du Chef !"

Je restais là un moment, l'objet dans mes mains tendu comme pour le présenter à quiconque voudrait le voir. Bien évidemment j'étais seul dans mon atelier. Et le silence revenu après mes éclats me fis douter une nouvelle fois. "Non, non et nom de non ! Ça ne va vraiment pas." Je reposai ma création sur ma table d'atelier et ferma les yeux.

J'écoutais les bruits de la forge à côté. Le bruit du métal qui criait sous les coups de marteau. Soufflait de plaisir quand il plongais dans l'eau pour se refroidir. Et ce, encore et encore jusqu'à ce qu'il ai la bonne forme. Je me mis à sentir le fer tout autour de moi, je me concentrai sur cette sensation pour percevoir jusqu'au moindre petit boulon. Je réouvris les yeux. Je savais ce qu'il me restait à faire.

Des idées me venaient souvent quand je façonnais le fer alors j'allais laisser mon esprit vagabonder sur cette barre que je récupérai. Étant dos à la porte, je n'entendis pas la Baronne entrer dans l'atelier. J'étais trop préoccupé pour l'entendre m'appeler. Alors, quand je l'entendis pour la première fois me demander comment ça allait, je répondis machinalement en oubliant à qui je parlais. "Baronne." Répondais-je presque froidement.

Puis la réalisation me fis sauter sur place échappant, la barre de fer plié qui tombait au sol dans un bruit bien trop bruyant pour ne pas être remarqué.
"Haha oups, bonsoir Baronne, ravi de vous voir, qu'est ce qu'y vous amène à cette heure-ci ?"
Elle voulait surement des nouvelles de la dernière livraison dont je m'étais personnellement occupé, j'imagine que ça devait en être une suffisamment importante pour qu'elle descende elle-même ici.
"Vous venez à propos de la dernière commande peut être ? Elle est partie ce matin si je ne m'abuse. Nous sommes dans les temps comme toujours !" disais-je rapidement sans lui laisser le temps de répondre.
Je ne savais jamais sur quel pied danser quand elle était dans la pièce. Et malheureusement j'étais un piètre danseur.

Alkyòne Psarà

Ven 20 Oct - 12:09

« Baronne. » répondit-il froidement.

Un sourire amusé se glissait sur tes lèvres, presque carnassier. Certains élans de certaines personnes, éveillaient toujours plus Horazi que toi. Et Horazi se délecterait de remettre quelqu’un à sa place. C’était à toi de la temporiser pour lui rappeler que Brad devait rester en vie dans les années à venir, tant ses idées fusaient dans tous les sens.

Et puis il suffit qu’il pose ses yeux sur toi, qu’il réalise à qui il parle réellement. Tu retiens un léger rire silencieux lorsque la barre de fer tombe au sol.

« Haha oups, bonsoir Baronne, ravi de vous voir, qu'est ce qu'y vous amène à cette heure-ci ? »
« Ai-je besoin d’une raison particulière pour me balader dans ma propre entreprise, et venir voir mon propre employé ? » répondais-tu, avec un léger air amusé, toujours aussi carnassière.

C’était si facile de les mettre mal à l’aise parfois.

« Nullement. J’aimerais plutôt que tu laisses tes créations devenues stables aux… autres. Tu sais, celles que l’on commercialise. » Tu souris, en jetant un coup d’oeil à son établi. « Que tu te concentres sur quoi tu es le meilleur : avoir des idées et les tester. » Tu te redresses un peu, avant de souffler : « Qu’en penses-tu ? »

Tu te levais doucement, pour te balader un peu dans ce territoire qui n’était pas le tien. Tu demandais sans le regarder : « As-tu tout ce qu’il te faut ? » Tu passais ton doigt sur l’un des outils présents sur l’établi, tu devinais du sang chargé en fer autour de toi, sans doute celui de Brad. « Néanmoins, tu n’as pas répondu à ma question. » Tu pivotais doucement vers lui : « Comment vas-tu ? »

Brad Ferr

Mer 1 Nov - 14:26

« Nullement. J’aimerais plutôt que tu laisses tes créations devenues stables aux… autres. Tu sais, celles que l’on commercialise. »
Malgré ma promotion suite au carnage de la baronne il y a quelques années, je retombe souvent dans mes mauvaises habitudes, à me considérer comme une simple main d'œuvre.
« Que tu te concentres sur quoi tu es le meilleur : avoir des idées et les tester. »
Devrais-je lui montrer ma dernière création ? Sans nom, est-ce que ça manquerais pas de panache ?
« Qu’en penses-tu ? »
Non décidément, une invention sans nom c'est comme une confiture sans couvercle, ça ne dure jamais longtemps.
« Très bien, Baronne. Je suis un projet qui devrait vous plaire cependant j'ai encore besoin de temps avant de vous le montrer.»

« As-tu tout ce qu’il te faut ? »
« Oui toujours, Baronne. J'aurais bien aimé expérimenter avec des minerais d'autres régions mais ce n'est pas possible avec la brume actuelle je pense.»
La brume ne me fait pas peur, mais je n'irai pas chercher moi-même des minerais si c'est pour des expérimentations même si ca élargirai mes possibilités.
« Néanmoins, tu n’as pas répondu à ma question. Comment vas-tu ? »
« Merci de vous souciez de mon bien-être, Baronne. Je vais bien et vous ?»
Et vous ? Sérieusement, Brad, tu viens de demander tranquillement comment allais la Baronne. LA. BARONNE. Si ma tête est encore sur tes épaules d'ici demain je pourrais me considérer chanceux. Vite changeons de sujet.

« À vrai dire, voulez vous voir ma boite à malice ?»
Et merde.

Alkyòne Psarà

Mer 1 Nov - 15:03

Ta langue se glissait sur tes propres lèvres carmines avant de te trouver vers Brad et l’observer un peu plus longtemps. « Un nouveau projet ? » Tu en avais grandement besoin, te concentrer sur la commercialisation d’un nouveau produit t’occupera, te divertira de tes propres problèmes personnels. « Quand penses-tu pouvoir me présenter quelque chose ? » demandais-tu sans le lâcher de tes yeux clairs. Horazi était terriblement calme, presque endormie. Ces moments étaient de plus en plus rares et terriblement précieux pour toi.

« Les minerais des autres régions sont différents ? » demandais-tu, d’un ton égale à toi-même. Tu n’y connaissais rien, alors tu te permettais quelques questions qui pourraient sans doute paraître stupide parfois… Mais ta nature et ton statut empêchaient sans doute à ce que l’on te le reproche. Tu réfléchissais déjà aux moyens colossaux qu’il faudrait déployer pour répondre à cette demande… un caprice ? Coûteux, cela serait extrêmement coûteux. « Quel genre de minerais… ? Et qu’est-ce que cela changerait pour toi ? » insistais-tu en fronçant légèrement les sourcils. Quelle était la plus-value dans tout cela ? Tu raisonnes business, curieusement, depuis que tu avais pris les rênes de Glasc Industries.

« De ton bien être…. » soufflais-tu sans l’observer. « … De ta productivité, aussi. » Tu restais attentive, terriblement attentive à certaines personnes de l’industrie. Sans eux, l’industrie n’était rien. Et comme la fondatrice avant toi, il y avait ce sentiment presque familial qui s’était instauré, déchiré, évaporé, revenant parfois par sursaut, dans les rangs. Glasc avait libéré le monde, avait rendu économiquement les zauniens plus indépendants, et tu souhaitais continuer dans cette direction.
Pourtant, Brad te retournait la question et tu haussais un sourcil, un léger sourire amusé. C’était bien la première fois qu’il se permettait autant de familiarité. « Plutôt bien… » Ton sourire n’était que façade. Elysia avait laissé un vide en toi après sa visite. C’était dans ces moments-là que tu accours vers la Maison Rose de VYX, pour te retrouver en bonne compagnie et te vautrer dans la présence solaire et addictive de l’Aspect de l’Amour… Mais pas aujourd’hui, non. Tu étais assez masochiste pour désirer sentir ce vide, ce manque. Goûter à la réalité de ta vie et de cette relation pour le moins… Déséquilibrée.

« A vrai dire, voulez-vous voir ma boite à malice ? »
Tu haussais un sourcil, encore, surprise. « Pardon ? » Ton sourire s’étirait d’amusement : « Est-ce une proposition indécente ? » Tu supputais sans mal que ce n’était pas le cas… Mais tu avais-là une occasion de mettre mal à l’aise Brad, et c’était toujours fort amusant de le voir ainsi. « Montre donc moi cela, ma petite rouille. »

Brad Ferr

Mer 1 Nov - 16:45

« Un nouveau projet ? Quand penses-tu pouvoir me présenter quelque chose ? »
« Oui, une sorte de contenant piégé ultra sécuriser. Une démonstration vaudra mille mots une fois ce dernier fini. Ça ne devrait plus tarder. »
Du moins j'espère, il faut vraiment que je trouve un nom. En soit le projet est terminé, mais sans nom il sera toujours inachevé à mes yeux.

« Les minerais des autres régions sont différents ? Quel genre de minerais… ? Et qu’est-ce que cela changerait pour toi ? »
Je ne pouvais pas m'empêcher de répondre avec passion quand on me posais ce genre de questions, même quand cela venait d'une baronne.
« Tout à fait ! Vous savez bien entendu que la magie de ce monde affecte son environnent. Que ce soit la faune ou la flore, elle finit par être chargé de magie en fonction de son exposition. En sachant cela, les minerais des profondeurs de Shurima qui ont dû être exposé au disque Soleil ont des propriétés bien différentes que ceux exposées à la glace éternelle de Freljord. Et cela affection bien entendu les individus, comme on peut le voir à Piltover depuis les arrivées de réfugiés avec sa population devenue si hétéroclite.
À vrai dire j'aimerai bien expérimentés avec ce que je pourrais trouver. Peut-être même que cela pourra intéresser les réfugiées de Demacia que l'on créé une arme avec de la fameuse Pétricite, absorbeuse de magie. Ou alors avec une pierre chargée de vie de Ionia feras plaisir à ces derniers.
Bien entendu, travailler avec ces matériaux me donnerais plus de maîtrise dans mon travail. Même si ma spécialité reste le fer, je suis bien obligé de créer de nouveaux projets pour que Glasc Entreprise reste au sommet. »
Et pour que je garde ma tête. Et mes jambes et bras aussi.

« Plutôt bien… »
C'est bon je suis toujours en vie. Il faut vraiment que j'apprenne à éviter de faire ce genre de gaffes à l'avenir.

« Est-ce une proposition indécente ? »
« Non ! Bien évidemment que non ! »
Est-ce que je viens de dire qu'elle n'était pas digne de ce genre de proposition ?
« Enfin je veux dire, vous avez tout du charme ! »
Est-ce que je viens de draguer la baronne ?
« Non pas qu'il me touche. »
Je crois que je viens de sous-entendre qu'elle était moche
« Mais je suis sur qu'il conviendra clairement à quelq...»
« Montre donc moi cela, ma petite rouille. »

Elle venait de me couper pour mettre fin à mon supplice. Je n'avais pas d'autres choix que lui montrer.
Je me retournais pour prendre la petite boîte, en la réenclenchant.

« Voici mon dernier projet, que j'aime appeler ma boit...-surprise du chef ! Comme je vous disais plus tôt c'est un contenant ultra sécurisé ! Vous pensez peut-être que ce n'est pas une arme, mais regarder. »
Je pris une petite clé que j'enfonçai et tourna pour ouvrir la boite. Au centre un morceau de fromage.
« Ici le morceau de fromage est mon bien le plus précieux. Si jamais un intrus arrive à l'ouvrir sans désactiver le déclencheur, des lames rétractables trancheront la main du voleur quand il voudra subtiliser le bien. »
Tout en disant cela je pris le fromage de sa boite, comme prévu les lames rétractables sortir et j'utilisai mon magnétisme pour les empêcher de s'enfoncer dans ma peau, mais suffisamment proche de ma main pour que l'on comprenne le fonctionnement de la machine. Une fois ma main totalement retiré les lames finnisèrent leur course précédemment arrêté par mon pouvoir.
« Enfin, si vous vous dites, qu'il suffirait de retourner la boite pour vider le contenu. Et bien le socle intérieur inclus un champ magnétique assez fort pour empêcher ce genre problème. »
Je désamorçai les lames et plaça le fromage sur son socle à l'intérieur de la boite. Et comme convenu, en retourna la boite, ce dernier resta en place comme attaché à sa propre gravité.
« Finalement, comme toutes mes créations du genre, le métal extérieur de la boite est renforcé pour empêcher les destructions du contenant. »
Et maintenant, prions pour que ce projet lui mettent autant d'étoiles dans les yeux que moi.

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